Ce chapitre est le plus pertinent pour la section F10(v) du syllabus primaire du CICM 2017, qui attend des candidats à l’examen qu’ils soient capables » d’expliquer les voies et l’importance du réflexe de la toux « . À l’exception de la question 13 de la première épreuve de 2014, ce n’est pas quelque chose qui a été largement interrogé dans l’examen du CICM partie un, et est exploré ici principalement parce qu’il apparaît dans le syllabus, et donc peut un jour gêner un candidat à l’examen non préparé.
Polverino et al (2012) donnent un excellent bref aperçu de ce réflexe sans déborder de détails inutiles. Si des détails inutiles deviennent nécessaires pour quelque raison que ce soit, l’examen de Canning (2006) en offre une abondance. Compte tenu du manque relatif d’intérêt concernant ce tpic de la part des examinateurs du CICM, seul un bref résumé est proposé ici, ressemblant à une réponse à un SAQ hypothermique qui demande aux candidats d' »expliquer les voies et l’importance du réflexe de la toux ».
En résumé :
Stimulus de la toux :
- Stimulus chimiques et biologiques :
- Acides, par ex. contenu gastrique
- Pathogènes biologiques
- Médiateurs associés à l’inflammation
- Stimuli mécaniques:
- Aspiration de liquides
- Solides, par ex. particules inhalées ou sécrétions accumulées
But et importance du réflexe de la toux :
- Fonction protectrice
- Défense contre les corps étrangers dans les voies respiratoires
- Conséquences pathologiques
- Dégâts sur la muqueuse avec une toux persistante. ou une toux non productive
- Finalité diagnostique
- Mise en évidence d’une fonction médullaire intacte
Voie périphérique de l’arc réflexe de la toux : Trois classes principales de récepteurs :
- Récepteurs à adaptation rapide :
- Répondent à l’inflation dynamique des poumons, au bronchospasme, ou au collapsus pulmonaire
- Sporadiquement actifs tout au long du cycle respiratoire
- Récepteurs d’étirement à adaptation lente
- Sensibles aux forces mécaniques
- Participent au réflexe de Hering-Breuer
- Fibres C
- Essentiellement, juste des nocicepteurs, semblables à ceux de la peau
- Répondent à des stimuli chimiques et mécaniques nocifs
Ces récepteurs sont reliés au centre de contrôle médullaire par des fibres du nerf vague :
- Muqueuse bronchique : branches pulmonaires, auriculaires, pharyngées, laryngées supérieures, gastriques du nerf vague
- Diaphragme : branches cardiaques et œsophagiennes du nerf vague
Centre de contrôle intégré de la toux :
- Situé aux deux tiers caudaux du noyau tractus solitarius
Voie différente de l’arc réflexe de la toux :
- Au diaphragme : via le nerf phrénique
- Aux muscles abdominaux : via les nerfs moteurs spinaux
- Au larynx : via les branches laryngées du nerf vague, à partir du noyau ambigu
Processus de la toux:
- Phase sensorielle : les fibres afférentes conduisent les stimuli des mécanorécepteurs et des chimio-récepteurs jusqu’à l’interateur central dans la moelle, et un réflexe de toux est déclenché
- Phase respiratoire : la glotte s’ouvre et une respiration profonde est inspirée
- Phase compressive : la glotte se ferme et les muscles expiratoires se contractent de manière forcée ; la pression intrathoracique peut s’élever transitoirement à plus de 100 cm H2O.
- Phase expulsive : la glotte s’ouvre et le flux d’air rapide commence ; les tissus bronchiques oscillent en raison du flux turbulent rapide, ce qui détache les sécrétions.
Au cas où l’on aurait besoin d’en lire davantage sur la procédure réelle de la toux, on peut souhaiter explorer l’excellent article de Stuart Brooks (2011) dans lequel l’auteur, pour une raison quelconque, utilise son épouse comme modèle pour ce qui se passe pendant une toux : « …maintenant, son visage est de couleur céruléenne alors qu’elle émet de force une expiration semblable à un staccato… ».