Parmi les documents très utiles et importants récemment publiés par le musée de zoologie du collège universitaire de Dundee, figure celui du professeur D’Arcy Thompson, « Sur la position systématique d’Hesperornis ». Dans cette excellente brochure scientifique, le professeur Thompson a comparé de façon critique et détaillée le squelette d’un plongeur (Colymbus septentrionalis) avec le squelette d’Hesperornis, tel qu’il nous a été présenté par Marsh ; et le résultat de cette enquête a pleinement convaincu l’auteur de l’ouvrage en question de la parenté, qui existe indubitablement, entre l’Hesperornis éteint et les oiseaux pogopodines existants, comme les plongeurs, les huards et les grèbes. Nous sommes depuis longtemps convaincus de ces affinités et croyons fermement que les Colymbidæ sont les descendants, peut-être directs, des oiseaux dentés du genre Hesperornis. Il n’a fallu qu’une comparaison comme celle qui a été si habilement instituée par le professeur Thompson pour que cela devienne tout à fait clair pour tout anatomiste réfléchi ; et, comme il le laisse entendre, une comparaison similaire ira probablement démontrer le fait qu’une autre forme d’oiseau denté éteint, Ichthyornis, se trouve dans la ligne de descendance des sternes et de leurs alliés.