DYSGERMINOMA OVARIEN CHEZ DEUX SŒURS | Virtual world

DISCUSSION ET CONCLUSION

Les tumeurs germinales malignes sont plus fréquentes chez les jeunes patients. Les sous-types les plus courants sont le dysgerminome, le tératome immature et la tumeur sinusale endodermique. Le dysgerminome est un équivalent du séminome chez les patients de sexe masculin. Les patients présentent une masse unilatérale, principalement solide, avec des degrés variables de nécrose et d’hémorragie. Les métastases nodales sont plus fréquentes que la maladie péritonéale. Les patientes sont traitées par salpingo-ovariectomie unilatérale et chimiothérapie.7,8 Les dysgerminomes sont bilatéraux dans 10 à 35 % des cas. Cinq pour cent surviennent chez des femmes phénotypiques présentant des gonades anormales. Elles peuvent avoir un caryotype 46XY avec une dysgénésie gonadique pure ou un syndrome d’insensibilité aux androgènes, ou elles peuvent avoir un caryotype 45X, 46XY avec une dysgénésie gonadique mixte9,10.

Chez les patientes présentant une masse annexielle connue ou suspectée, l’échographie est très précise dans l’évaluation de la localisation de la tumeur (par exemple, la différenciation des masses utérines des masses annexielles) et dans la distinction entre une lésion annexielle bénigne et maligne. L’utilisation optimale de l’échographie nécessite l’analyse des caractéristiques morphologiques et des résultats du doppler.11-14 Les masses ovariennes présentant des septations supérieures à 3 mm, une nodularité murale et des projections papillaires suggèrent le diagnostic de néoplasme ovarien malin.15-D’autres caractéristiques suggérant une étiologie maligne comprennent des septations vasculaires d’une épaisseur supérieure à 3 mm, une nodularité septale et des composants solides uniques ou multiples dans une masse kystique.19,20 La nécrose dans une lésion solide est également un indicateur fort de malignité. Dans nos cas, plusieurs de ces caractéristiques telles que les composants solides, la nécrose centrale, l’hétérogénéité, le liquide libre et l’augmentation centrale de la viscosité étaient présentes.

Les techniques de doppler couleur et pulsé peuvent aider au diagnostic du cancer de l’ovaire. Le flux Doppler couleur central au sein des composants solides d’une masse ovarienne s’est avéré être un prédicteur précis de malignité.18,21,22 Brown et ses collègues18 ont étudié 211 masses annexielles, dont 28 malignes, pour déterminer la meilleure discrimination entre bénignité et malignité par échelle de gris et doppler. Un composant solide non hyperéchogène au sein d’une masse, un flux sanguin central sur l’imagerie Doppler couleur, un liquide intrapéritonéal libre et des septations au sein d’une masse avaient une sensibilité de 93 % et une spécificité de 93 % pour le diagnostic de malignité.

Dans un contexte de masses annexielles indéterminées par échographie, l’imagerie RM est utilisée comme un outil de résolution des problèmes. Le principal avantage de l’imagerie RM est qu’elle peut fournir une caractérisation des tissus basée sur les propriétés du signal.23

Pour une évaluation adéquate des masses annexielles sur l’imagerie RM, les images pondérées en T1 et T2 sont fondamentales pour la délimitation de l’anatomie pelvienne et de la tumeur. Les images pondérées en T1 saturées en graisse aident à distinguer la graisse de l’hémorragie. Les images pondérées en T1 renforcées au gadolinium aident à caractériser l’architecture interne des lésions kystiques et améliorent la détection des composants solides.24,25 L’imagerie par RM s’est avérée supérieure à l’échographie Doppler et à la TDM conventionnelle pour le diagnostic des masses ovariennes malignes.26 Bien que la TDM n’ait pas été traditionnellement utilisée pour la caractérisation d’une masse annexielle, des études ont montré que l’utilité de la TDM multicoupe en coupe fine est équivalente à celle de l’échographie. La caractérisation par tomodensitométrie d’une masse annexielle repose sur la représentation des caractéristiques morphologiques d’une nodularité ou d’une hétérogénéité murale de renforcement et d’une nécrose au sein d’une lésion solide. Les résultats annexes, tels que l’ascite et la carcinomatose péritonéale sur l’échographie, la tomodensitométrie ou l’imagerie par résonance magnétique sont des indicateurs forts d’une étiologie maligne pour une masse annexielle.

Plusieurs cas de familles avec des hommes et des femmes diagnostiqués avec des cancers des cellules germinales ont été documentés. La faible incidence des cancers des cellules germinales de l’ovaire suggère que les occurrences multiples dans une même famille ne sont peut-être pas dues au hasard. Il est plutôt possible qu’un gène qui confère une susceptibilité aux cancers des cellules germinales ovariennes, et peut-être aussi aux tumeurs des cellules germinales chez les hommes, soit présent dans au moins certaines de ces familles.27

Le but premier de l’évaluation radiologique est la différenciation des tumeurs malignes des tumeurs bénignes, plutôt que la détermination du sous-type histologique. Il est parfois possible, cependant, de suggérer le sous-type histologique d’un néoplasme épithélial sur la base de caractéristiques d’imagerie particulières.

J’aimerais, en conclusion, recommander un diagnostic précoce. Avec la disponibilité de techniques d’imagerie récentes, une investigation radiologique complète pourrait être faite pour rechercher des métastases, évaluer les organes adjacents et donner une orientation précoce vers le centre d’oncologie puisque la tumeur est chimio-sensible.

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