Objectif : explorer les expériences des femmes pendant les examens vaginaux pendant le travail.
Conception : qualitative avec approche phénoménologique. Les données ont été recueillies par des entretiens ouverts enregistrés sur bande magnétique au cours de la période postnatale précoce.
Analyse des données : analyse phénoménologique herméneutique basée sur la théorie de l’interprétation de Riceour.
Participants : un échantillon raisonné de huit femmes après l’accouchement qui avaient accouché par voie vaginale et qui étaient capables de parler et de lire le chinois.
Cadre : une maternité d’un hôpital général de district affilié à une université à Hong Kong.
Principaux résultats : les femmes ont accepté la nécessité des examens vaginaux, mais ont exprimé le besoin de pouvoir compter sur le fait que l’examinateur les respecterait en tant qu’individus et essaierait de préserver leur dignité, réaliserait l’examen avec compétence et leur communiquerait les résultats. La douleur et la gêne étaient fréquemment ressenties pendant l’examen vaginal. Les femmes souhaitaient être soutenues pendant l’examen par une personne qu’elles connaissaient et en qui elles avaient confiance ; elles appréciaient les praticiens qui essayaient de minimiser leur inconfort physique et psychologique. Certaines femmes se sont senties gênées lorsqu’elles étaient examinées par un médecin masculin, mais l’attitude et l’approche de l’examinateur ont généralement été jugées plus importantes que le sexe.
Implications pour la pratique : les praticiens devraient être continuellement conscients de la nécessité de faire preuve de respect et de considération pour la dignité d’une femme subissant un examen vaginal pendant le travail. Bien que cette affirmation semble évidente, elle est réitérée car certains praticiens font preuve d’insensibilité à cet égard. Chaque femme doit être traitée avec courtoisie et respect, et sa pudeur doit être protégée par une exposition et des examinateurs/examens minimaux. Les résultats de l’examen doivent être discutés avec elle. Les praticiens doivent être conscients des influences culturelles qui peuvent amener une femme à cacher sa douleur pendant l’examen et doivent être attentifs aux signes de cette situation.