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Revue médicale par
Dr. Ted Bender, Ph.D., LCDC
17 avril 2019
La trazodone n’est pas un stupéfiant ni une substance contrôlée, mais elle présente un potentiel d’abus. Elle est surveillée par ordonnance pour permettre à un médecin de réguler en toute sécurité le dosage et de prévenir les complications.
La trazodone, anciennement commercialisée sous le nom de Desyrel, est un médicament antidépresseur qui peut également être utilisé pour traiter l’insomnie, l’anxiété et la schizophrénie. En tant qu’antagoniste et inhibiteur de la recapture de la sérotonine (IRS), la trazodone agit en empêchant la sérotonine d’être réabsorbée dans le cerveau.
La sérotonine est une substance chimique du cerveau (ou neurotransmetteur) qui régule l’humeur, l’anxiété et le sommeil. Lorsque le cerveau n’absorbe pas correctement la sérotonine, une plus grande quantité de celle-ci est disponible pour favoriser le calme, la relaxation et la positivité.
En raison de ces effets agréables, la trazodone fait parfois l’objet d’abus. De nombreuses substances faisant l’objet d’abus aux États-Unis sont classées comme des stupéfiants ou des substances contrôlées, ce qui implique qu’elles sont dangereuses et s’accompagnent de conséquences criminelles si elles sont mal utilisées.
Le trazodone est-il un stupéfiant ?
Il existe une certaine ambiguïté quant aux médicaments considérés comme des « stupéfiants ». Le terme désignait autrefois toute drogue altérant l’humeur et soulageant la douleur, mais il fait maintenant généralement référence aux opioïdes, du moins aux États-Unis.
La Drug Enforcement Administration (DEA) américaine utilise les mots « narcotiques » et « opioïdes » de manière interchangeable.
L’Organe international de contrôle des stupéfiants inclut d’autres substances sous le terme « narcotiques », notamment la cocaïne et le cannabis, qui ne produisent pas les mêmes effets sédatifs que les opioïdes.
Pourtant, le trazodone n’est considéré comme un stupéfiant par aucune de ces organisations.
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Le trazodone est-il une substance contrôlée ?
Le trazodone n’est pas non plus considéré comme une substance contrôlée. Une substance contrôlée est une drogue qui a le potentiel d’être abusée et qui peut entraîner une dépendance ou une addiction. Bien que certaines personnes abusent de la trazodone, c’est peu fréquent et moins susceptible de provoquer une dépendance que de nombreuses autres substances.
Si une personne est trouvée en possession d’une substance contrôlée et sans ordonnance (pour celles qui sont légales), elle fera face à des accusations criminelles.
La DEA classe les substances contrôlées en cinq annexes :
- Annexe I : drogues sans usage médical et à fort potentiel d’abus (héroïne)
- Annexe II : drogues approuvées médicalement qui créent une forte dépendance (méthamphétamine)
- Annexe III : médicaments d’ordonnance à potentiel d’abus modéré (Tylenol avec codéine)
- Annexe IV : médicaments d’ordonnance à faible potentiel d’abus (Xanax)
- Annexe V : médicaments d’ordonnance ou en vente libre auxquels sont ajoutées des quantités minimes de substances addictives (sirop contre la toux avec codéine)
La trazodone n’entre dans aucune de ces catégories, mais elle est surveillée par ordonnance.
Pourquoi le trazodone est-il un médicament d’ordonnance ?
Le trazodone est un médicament d’ordonnance parce qu’il peut faire l’objet d’abus, et aussi parce qu’un médecin est mieux à même de surveiller la dose appropriée et de déterminer quand il faut l’augmenter ou la diminuer.
Le plein effet du trazodone n’est pas immédiat. Il peut prendre jusqu’à deux semaines pour produire des résultats significatifs. Le médecin d’une personne peut commencer par lui donner une faible dose et l’augmenter lentement si nécessaire. Une fois qu’elle est stabilisée et que son état s’améliore, la dose peut être progressivement diminuée.
Il est essentiel qu’un médecin régule ce processus pour éviter qu’une personne n’en prenne trop.
Des doses élevées de trazodone peuvent entraîner une élévation trop importante du taux de sérotonine, une condition appelée syndrome sérotoninergique. Cela peut entraîner de nombreux effets physiques indésirables, tels qu’un rythme cardiaque irrégulier, des crises, une perte de conscience et la mort.
Traitement de l’abus de trazodone
Si une personne est aux prises avec un abus de trazodone, un programme de réadaptation en milieu hospitalier peut l’aider à apprendre des moyens naturels de traiter l’anxiété, la dépression et l’insomnie.
Certains de ces programmes traitent des troubles concomitants et travaillent avec les personnes en voie de rétablissement pour gérer leurs médicaments psychiatriques si nécessaire. Ils enseignent également aux gens comment mener une vie plus saine grâce à l’exercice, à la nutrition et à d’autres méthodes permettant d’augmenter en toute sécurité les niveaux de sérotonine.
Les programmes hospitaliers réputés sont adaptés aux besoins individuels. Cela garantit que les problèmes les plus pertinents sont abordés, donnant à chaque personne sa meilleure chance de se rétablir tout au long de sa vie.
Écrit par l’équipe de rédaction de RehabCenter.net
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Cette page ne fournit pas de conseils médicaux.
Sources de l’article
Organe international de contrôle des stupéfiants – Liste des stupéfiants sous contrôle international
Clinique Mayo – Syndrome sérotoninergique
U.S. Drug Enforcement Administration – Controlled Substances
U.S. Drug Enforcement Administration – Drug Scheduling
U.S. Drug Enforcement Administration – Narcotics (Opioids)
U.S. National Library of Medicine : MedlinePlus – Trazodone