Alors que le XVIIIe siècle touchait à sa fin, les extravagances du roi Louis XVI et la participation de la France à la Révolution américaine avaient laissé la France au bord de la faillite. Les paysans étaient mécontents de l’épuisement des coffres royaux, de deux décennies de mauvaises récoltes, de la sécheresse, des maladies du bétail et de la montée en flèche du prix du pain. Les paysans se voient imposer de lourds impôts tandis que l’Église catholique s’en tire à bon compte. Ils exprimèrent ce ressentiment par des émeutes, des pillages et des grèves.
À l’automne 1786, Charles Alexandre de Calonne, qui était contrôleur général du roi, proposa un ensemble de réformes financières comportant un impôt foncier universel dont les classes privilégiées ne seraient plus exemptées. Le roi convoque les États généraux afin d’obtenir un soutien à ces mesures et de prévenir une révolte aristocratique croissante. Une assemblée est formée qui représente le clergé, la noblesse et la classe moyenne de France. La dernière fois qu’une telle assemblée a été formée, c’était en 1614. La dynamique de la population française avait considérablement changé depuis 1614. Les membres non aristocratiques du tiers état représentent désormais 98 % du peuple, mais peuvent toujours être mis en minorité par les deux autres corps. La réunion devait avoir lieu le 5 mai 1789, et les généraux du domaine compileraient la liste des griefs de leurs délégués respectifs et les présenteraient au roi.
Les membres du tiers état ont commencé à rassembler des soutiens pour une représentation égale et voulaient que le vote se fasse par tête et non par statut. Ceci serait réalisé en abolissant le veto noble. Cela s’avérerait cependant difficile car les nobles étaient réticents à abandonner leurs nombreux privilèges car ils bénéficiaient du système traditionnel actuel.
Le serment du court de tennis
Lorsque les pourparlers à Versailles étaient au point mort, le Troisième État se réunit de son côté et adopta officiellement le titre d’Assemblée nationale le 20 juin. Cette réunion s’est déroulée dans un court de tennis couvert voisin et tous ses membres ont prêté le soi-disant serment du jeu de paume (segment du jeu de paume), où ils ont juré de ne pas se disperser tant que la réforme constitutionnelle n’aurait pas été réalisée. Il s’agissait d’une tentative de tordre le bras du roi et des membres des autres domaines. Ils sont bientôt rejoints par la plupart des députés cléricaux et 47 nobles libéraux et, le 27 juin, le roi Louis XVI est contraint d’absorber les trois domaines dans la nouvelle assemblée.
La Bastille et la grande peur
Un organe restructuré de l’Assemblée nationale initiale, connu sous le nom d’Assemblée nationale constituante, continue de se réunir à Versailles le 12 juin alors que la peur et la violence consument la capitale.
La peur et la violence des Parisiens étaient dues aux rumeurs d’un coup d’état militaire imminent même s’ils étaient enthousiasmés par le récent effondrement du pouvoir royal. Cette violence a été incarnée lorsqu’une foule armée a pris d’assaut la Bastille, qui était une forteresse où se trouvaient 12 prisonniers, pour s’emparer de la poudre à canon et des armes. Ce jour est toujours célébré par les Français chaque 14 juillet et est une fête nationale.
Cette hystérie s’est rapidement propagée des villes vers les campagnes, les paysans se révoltant contre des années d’exploitation. Les paysans ont pillé et brûlé les maisons des collecteurs d’impôts, des propriétaires terriens et de l’élite seigneuriale.
La peur de l’époque était généralement connue sous le nom de la Grande Peur (Great Fear en français). L’exode croissant des nobles du pays, accéléré par l’insurrection agraire, incite l’Assemblée nationale constituante à abolir le féodalisme le 4 août 1789, signant ce que l’historien Georges Lefebvre appellera plus tard « l’acte de décès de l’ordre ancien. »
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen
Le 4 août, l’Assemblée adopte la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui est considérée comme une sorte de document démocratique. Ce document souligne l’engagement de l’Assemblée à remplacer l’Ancien Régime par un système fondé sur l’égalité des chances, la liberté d’expression, la souveraineté populaire et le gouvernement représentatif. Tout cela devait être mis en œuvre par une Constitution.
La rédaction d’une Constitution formelle s’avérerait être un sérieux défi pour l’Assemblée nationale constituante, cependant, qui devait également agir en tant que législateur pendant une période économique difficile.
Un sujet de discorde majeur entre les membres de l’Assemblée était le nouveau paysage politique de la France. Par exemple, ils se sont demandé qui serait chargé d’élire les délégués ? Le clergé devra-t-il faire allégeance à l’Église catholique romaine ou au gouvernement français ? Et l’image publique du roi serait-elle encore affaiblie après une tentative ratée de fuite du pays en juin 1791 ?
Le 3 septembre 1791, la France a adopté sa première constitution écrite. Présente dans la constitution était une monarchie constitutionnelle dans laquelle le roi jouissait du droit de veto royal et de la capacité de nommer des ministres. Des dirigeants influents comme Maximilien de Robespierre, Camille Desmoulins et Georges Danton n’aimaient pas cela et ont commencé à chercher un soutien populaire pour une forme de gouvernement plus républicaine et le procès de Louis XVI.
La radicalisation de la Révolution française
La guerre a été déclarée à l’Autriche et à la Prusse en avril 1792 par l’Assemblée législative nouvellement élue. Ils pensaient que les émigrés français construisaient des alliances contre-révolutionnaires et répandaient leur idéologie révolutionnaire à travers l’Europe par la guerre.
Des jacobins extrémistes attaquèrent la résidence royale à Paris et arrêtèrent le roi le 10 août 1792, alors que la crise politique prenait un tour radical.
Dans les mois qui suivent, les insurgés massacrent des centaines de contre-révolutionnaires accusés et l’Assemblée législative est remplacée par la Convention nationale, qui annonce l’abolition de la monarchie et l’instauration de la République française.
Le roi Louis XVI fut condamné à mort pour crimes et haute trahison et son exécution se fit par guillotine ; son épouse Marie-Antoinette subit le même sort neuf mois plus tard.
Le règne de la Terreur
C’est une période qui inaugura la phase la plus violente et la plus turbulente de la Révolution française. Cela s’est produit après l’exécution du roi. Les Jacobins ont pris le contrôle de la Convention nationale aux dépens des Girondins, plus modérés, et ont mis en œuvre une série de mesures radicales, dont l’établissement d’un nouveau calendrier et l’éradication du christianisme. Ils déclenchent également une période d’effusion de sang, que l’on appellera plus tard le règne de la Terreur.
Ces meurtres sont perpétrés par Robespierre, qui domine le draconien Comité de sûreté publique jusqu’à son exécution le 28 juillet 1794. La réaction thermidorienne a rapidement suivi car ils voulaient une approche plus conservatrice pour atteindre les objectifs de la Révolution française.
En général, les causes de la Révolution française peuvent être résumées comme suit :
- Causes culturelles : La philosophie des Lumières a fait prendre conscience aux gens de la façon dont ils étaient opprimés par l’Église catholique, et a promu une nouvelle société basée sur la raison au lieu des traditions.
- Causes sociales : Cela était dû à l’émergence de la bourgeoisie influente, faisant partie du tiers état, qui avait évolué vers un corps qui voulait l’égalité politique.
- Financière : L’endettement de la France après avoir joué un rôle dans la Révolution américaine conduit Louis XVI à mettre en place de nouvelles taxations et à réduire les privilèges.
- Politique : Le roi doit faire face à une forte opposition des parlements provinciaux, qui sont contre tous les types de réformes royales.
- Economique : Les mauvaises récoltes et l’augmentation du coût de la vie provoquent la révolte des paysans contre la monarchie.
Sources des images:
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/15/Antoine-Fran%C3%A7ois_Callet._PORTRAIT_OF_KING_LOUIS_XVI_IN_FULL_CORONATION_REGALIA.jpg
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e2/The_burning_of_the_royal_carriage_during_the_French_revolution_of_1848.jpg
https://en.wikipedia.org/wiki/The_Tennis_Court_Oath_(David)#/media/File:Serment_du_Jeu_de_Paume_-_Jacques-Louis_David.jpg
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