Le 29 mai est (une des !) journées du flamant rose !
C’est traditionnellement un jour où l’on célèbre le fait d’avoir des flamants roses jouets dans les jardins de devant et les cours, mais nous ne voulions pas manquer l’occasion de célébrer les flamants roses !
Le saviez-vous ?
La couleur des plumes des flamants roses est en fait le résultat de leur régime alimentaire. Les pigments présents dans leur nourriture (appelés caroténoïdes) sont responsables de la coloration rouge et rose de leurs plumes.
Grâce à l’analyse de l’ADN, nous savons que les flamants sont également apparentés aux grèbes, de petits oiseaux aquatiques qui se nourrissent de petits poissons et de crustacés.
Les flamants sont extrêmement sociaux et peuvent vivre en bandes qui atteignent les 1 000 individus !
Les zoos ont réussi à garder des flamants en captivité depuis des décennies, mais malheureusement, de nombreuses expositions détiennent encore des flamants dans des habitats à ciel ouvert, ce qui signifie qu’ils doivent pincer les oiseaux pour les empêcher de s’envoler.
Le pinçage est l’acte d’enlever chirurgicalement une articulation du pignon, l’articulation de l’aile d’un oiseau la plus éloignée du corps, pour empêcher le vol. Il s’agit d’une procédure irréversible, contrairement à la coupe des plumes, où les plumes finissent par repousser et doivent donc être répétées pour empêcher le vol. Le pignonage empêche également les oiseaux de courir à grande vitesse (en raison d’un équilibre réduit) ou d’effectuer des parades nuptiales compliquées. Il a également été démontré que la reproduction peut être entravée par le pignonage, en raison de la difficulté du mâle à s’équilibrer pendant la copulation. Cependant, le pignonage empêche les flamants de se blesser en volant.
Mais, cette réduction de la menace de blessure vaut-elle vraiment la peine de les priver du comportement de base le plus naturel et de la liberté que constitue le vol ? Les zoos avant-gardistes commencent à penser que non, et cherchent des moyens alternatifs de gérer les flamants roses, permettant l’expression de comportements normaux et naturels comme le vol.
Roger Sweeney, conservateur général du zoo de Caroline du Nord nous a dit « Alors que le pignonage est encore largement pratiqué aux États-Unis par les collections privées d’oiseaux aquatiques, les zoos s’orientent vers le découragement de cette pratique… L’AZA encourage les zoos vers l’utilisation de méthodes réversibles de restriction de vol et conseille à leurs membres de développer une politique écrite sur si, quand et comment la restriction de vol est employée. »
Au Royaume-Uni, la pratique n’est pas interdite mais ne peut être légalement effectuée que par des vétérinaires. Au sein de l’UE, la pratique n’est interdite qu’en Autriche, mais les autres États de l’UE peuvent toujours effectuer (et effectuent) le pinaillage.
Les mouvements des animaux en captivité sont toujours restreints d’une manière ou d’une autre, cependant, en tant que considération morale, empêcher les libertés fondamentales telles que le vol chez les oiseaux devrait être remis en question au sein du zoo du 21e siècle. Les zoos de premier plan peuvent le faire, en soutenant la voie vers des installations plus innovantes qui donnent la priorité au bien-être des animaux à tout moment.