L’île d’Ellesmere est la plus grande des îles de la Reine Elizabeth dans l’archipel arctique canadien, et la 10e plus grande île du monde. Terre de montagnes déchiquetées, de fjords et de plates-formes de glace, c’est l’un des endroits les plus reculés de la Terre, habité par des troupeaux de bœufs musqués, de caribous et d’ours polaires.
Avec ses 300 milles de large et 500 milles de long, l’île d’Ellesmere est la troisième plus grande île du Canada et la plus septentrionale de l’archipel arctique. D’une beauté rude et bénéficiant d’un air parmi les plus purs de la planète, elle revendique également la plus haute montagne de l’est de l’Amérique du Nord (pic Barbeau) et le plus grand lac de la région polaire (lac Hazen).
Les premiers habitants humains connus de l’île d’Ellesmere étaient des bandes itinérantes de chasseurs, comme les Paléoesquimaux et les Néoesquimaux, qui venaient chasser le bœuf musqué, le caribou et les mammifères marins vers 2000 à 1000 ans avant Jésus-Christ. On croit que les Vikings ont visité Ellesmere au 10e siècle, bien avant qu’elle ne soit aperçue par l’explorateur anglais William Baffin en 1616.
Aujourd’hui, la population humaine de l’île d’Ellesmere compte environ 200 personnes. Ces habitants robustes vivent dans trois établissements : Alert, Grise Fiord et Eureka, ce dernier étant le troisième établissement le plus septentrional du monde. La faune de l’île, quant à elle, comprend de petits troupeaux de bœufs musqués, des troupeaux plus petits de caribous, des ours polaires, des lièvres arctiques, un large éventail d’espèces d’oiseaux et 13 espèces d’araignées.
Plus d’un cinquième de l’île est couvert par le parc national Quttinirpaaq (Quttinirpaaq signifie « sommet du monde » en langue inuktitut). Créé en 1988, c’est le deuxième plus grand parc du Canada et le deuxième parc le plus septentrional du monde. Seulement une cinquantaine de personnes visitent le parc chaque année, mais il existe un moyen de profiter de certaines vues sans quitter sa propre maison. En 2017, Google Street View s’est associé à Parcs Canada, et le personnel du parc a été formé à l’utilisation de la caméra Street View Trekker de 50 livres. Vous pouvez voir les résultats à 360 degrés ici.
Sur une note plus sobre, l’environnement époustouflant mais fragile de l’île d’Ellesmere s’est révélé très sensible aux effets du réchauffement climatique. Environ 90 % des plateaux de glace qui existaient autour d’Ellesmere en 1906 ont aujourd’hui disparu. L’avenir des ours polaires, des phoques, des morses, des caribous et d’autres espèces est donc menacé d’extinction.