Heinrich Harrer, 93 ans, explorateur du Tibet, meurt

Heinrich Harrer est né le 6 juillet 1912 à Hüttenberg, en Autriche, près des Alpes, et a grandi en faisant de l’escalade et du ski. Fils de facteur, il a étudié la géographie et l’éducation physique à l’université de Graz. Il a gagné une place dans l’équipe olympique autrichienne de ski en 1936, et l’année suivante, il a remporté la course de descente au championnat du monde des étudiants.

Après avoir escaladé l’Eiger avec trois compagnons, il a rejoint une expédition pour escalader le Nanga Parbat, un sommet de 26 600 pieds dans ce qui est maintenant le Pakistan. Lorsque la Seconde Guerre mondiale a commencé, les Britanniques les ont capturés et enfermés, en tant qu’Allemands et Autrichiens, dans un camp de prisonniers.

Pendant sa captivité, lui et sa femme ont divorcé. M. Harrer laisse derrière lui leur fils, Peter, ainsi que sa troisième épouse, l’ancienne Katharina Haarhaus.

M. Harrer s’est échappé du camp après plusieurs tentatives. Lui, un compagnon et un yak ont mis 20 mois pour atteindre le Tibet. C’était la seule voie d’évasion, une voie qui aurait été impossible à tous sauf aux alpinistes entraînés.

Ils sont arrivés à Lhassa le 15 janvier 1946 et ont squatté la cour d’un riche citoyen qui les a accueillis. Ils ont échappé à un autre ordre de partir en se rendant utiles ; M. Harrer a travaillé comme jardinier, son ami comme ingénieur.

Le Dalaï Lama, alors un roi-dieu de 10 ans, a regardé en bas de son palais et a observé M. Harrer enseignant le patinage sur glace aux Tibétains, qui appelaient ce nouveau sport « marcher sur des couteaux ». M. Harrer est rapidement devenu un employé du gouvernement avec des responsabilités telles que la traduction de nouvelles étrangères et la direction d’un projet de contrôle des inondations. Il recevait un salaire, une maison et une écurie et plusieurs domestiques.

Monsieur Harrer est devenu le tuteur du Dalaï Lama quand il avait 37 ans et que son élève avait 14 ans, lui enseignant des sujets allant de la politique soviétique au fonctionnement d’un moteur à réaction. Le jeune homme était un élève enthousiaste : M. Harrer a écrit dans son livre que lorsqu’il lui confiait 10 phrases à traduire, il en faisait couramment 20. Les deux hommes discutaient sans cesse du bouddhisme et de la science occidentale.

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