En juillet 1983, les législateurs de Téhéran ont décidé de fermer une section de la capitale à la circulation régulière. Seuls les conducteurs munis de permis spéciaux pouvaient franchir les barrages routiers installés aux différentes intersections menant à la zone interdite.
Bien, l’Iran n’est pas l’Allemagne. Respecter la loi ? Seulement si vous ne pouvez pas vous en sortir en plaidant votre droit à une exemption auprès des agents de la circulation. Juste cette fois, s’il vous plaît. Je ne le ferai pas demain.
Kiarostami s’est installé à l’un de ces carrefours et a filmé l’interaction d’un flic avec les nombreux conducteurs qui tentent d’entrer dans la zone interdite. Les résultats sont prévisibles. Des conducteurs sans permis essayant toutes sortes d’excuses pour passer. La présence d’un hôpital à un pâté de maisons de la zone justifie toutes sortes d’excuses médicales. Le pauvre flic semble dépassé et, exaspéré, laisse passer de nombreux automobilistes en violation de la loi. Les récidivistes sont reconnus, confrontés à la promesse d’hier de ne pas réessayer, et nous sommes de retour à la case départ. Allez-y mon concitoyen, enfreignez la loi et passez une bonne journée.
Le problème de ce film est qu’il dure trop longtemps. Les excuses parce que répétitives. On attend toujours une variation thématique humoristique, mais rien de frais ne se développe.