L’hymen est largement incompris – non seulement par les hommes mais aussi par les femmes du monde entier. Il est présenté comme un symbole de virginité et de pureté alors que tout ce qu’il est réellement, c’est une partie de votre corps.

Médicalement parlant, avoir un hymen (ou le perdre) ne fait aucune différence pour la santé d’une personne. Mais la pression sociale (dans certaines cultures) pour avoir un hymen intact au moment du mariage peut avoir un impact négatif sur la santé mentale.

Image de représentation. Source de l’image : Getty Images.

Les mythes entourant l’hymen sont largement responsables de cette pression sociale. Voici un regard sur les 9 principaux mythes, et la vérité à leur sujet.

Mythe 1 : L’hymen est une barrière et il « casse ».

L’hymen est un tissu membraneux qui ne couvre pas mais entoure l’ouverture vaginale. Pensez-y comme à un rideau plus qu’à un mur. Il est déjà doté d’une petite ouverture – c’est par là que sortent le sang des règles et les pertes vaginales. Donc votre hymen ne se « casse » pas techniquement mais il peut s’étirer.

Mythe 2 : L’hymen se rompt la première fois que vous avez des rapports sexuels (Ou, hymen = « vierge »).

L’hymen peut s’étirer ou même se déchirer lors de nombreuses activités physiques intenses comme le vélo, la natation, l’équitation, etc. L’utilisation de tampons et l’insertion de quelque chose dans votre vagin (doigts, jouets sexuels, etc.) peuvent également étirer l’hymen. Au moment où vous avez des rapports sexuels pour la première fois, votre hymen pourrait déjà être suffisamment fin pour ne pas être affecté du tout.

Mythe 3 : Vous ne pouvez pas utiliser un tampon ou des suppositoires vaginaux si votre hymen est « intact ».

Votre hymen ne couvre pas la totalité de l’ouverture vaginale. Cela signifie qu’il y a de la place pour que les tampons et les suppositoires vaginaux puissent passer. Dans le cas rare d’un hymen anormal (qui recouvre la majeure partie ou la totalité de l’ouverture vaginale), une ouverture peut être explorée.

Mythe 4 : la masturbation brise l’hymen.

La pénétration (avec les doigts ou un objet) peut étirer l’hymen. Mais on peut aussi se masturber sans aucune pénétration. La stimulation du clitoris est l’un des meilleurs moyens pour les femmes d’atteindre l’orgasme. La masturbation externe ne provoquera pas du tout l’étirement de votre hymen.

Mythe 5 : Un gynécologue peut dire si vous avez un hymen ou non (et si vous êtes vierge) lors d’un examen physique.

Comme les vagins, chaque hymen est unique. Certains sont plus petits et plus fins, d’autres sont plus grands et plus épais. Il peut être visible, ou ne pas l’être. Son apparence change également avec l’âge. Il n’y a pas de règle absolue en la matière. Par conséquent, un gynécologue ne peut pas dire si vous êtes vierge ou non en faisant un examen physique en raison de la variation des différents hymens et aussi parce que l’absence d’hymen n’est pas un indicateur d’activité sexuelle.

Mythe 6 : Chaque femme naît avec un hymen.

Toutes les femmes ne naissent pas avec un hymen. Comme il ne joue aucun rôle physiologique, ce n’est pas du tout dommageable.

Mythe 7 : Lorsque l’hymen s’étire/déchire, cela fait mal et provoque des saignements.

L’étirement de l’hymen ne provoque pas nécessairement une douleur – en fait, il peut se produire sans que vous vous en rendiez compte du tout. La douleur pendant les rapports sexuels n’est pas toujours causée par la « rupture » de l’hymen, elle peut être une combinaison d’inexpérience, d’anxiété et de préparation inadéquate.

Mythe 8 : l’hymen peut repousser.

Contrairement à l’ouverture vaginale, une fois étiré, l’hymen ne reprend pas sa forme initiale et ne repousse pas.

Mythe 9 : L’examen de l’hymen peut indiquer si une agression sexuelle a eu lieu.

L’hymen peut être endommagé ou non lors du viol – et donc, son examen ne peut pas confirmer une agression sexuelle. Les lacérations de l’hymen dues à un abus ne peuvent être différenciées des changements naturels. Un examen physique complet doit être administré pour recueillir des preuves d’une agression.

Pour plus d’informations, veuillez lire notre article sur les saignements vaginaux.

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